lundi 28 septembre 2009

LA LECTURE PUBLIQUE

Pier Paolo Pasolini nous révèle dans son PYLADE (texte dramatique écrit en 1966), le jeu des alliances inorganiques des personnages antiques de l'ORESTIE qui constitue les fondements de nos systèmes politiques. Cette lecture scénographiée (quasi intégrale) étoffée d'images vidéos et de notes dramaturgiques est orchestrée par Barbara Bouley Franchitti et/ou Stanislas Nordey. Elle peut être réalisée avec des acteurs professionnels associés à des élèves d'écoles d'art dramatique ou aux étudiants des sections théâtre et cinéma des universités.

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" Je ne te dirai pas , ami, ce que, en chants et épisodes, et chœurs au lieu de fondus, j’écrirai sur le silence de Pylade, qui deviendra révolte et trahison, contre l’ami d’adolescence au membre érigé, Oreste, le prince socialiste, et la dégénérescence de certaines Furies purifiées et retirées sur les monts joyeux dans le ciel, et dans le ciel, perdues; le retour de ces Furies revenues au vieil état dans la ville délivrée, avec elles, de la monarchie; la régression d’ Electre, elle, fille qui aima son père Roi, et maintenant est fasciste comme on est fasciste dans le sombre regret d’origines fautives; la fuite de Pylade dans les monts des Furies devenues Euménides les déesses des partisans et de l’amour soudain qui lie au partisan un autre partisan; la préparation de la lutte, et le retour à la tête d’une armée irrégulière, la mystérieuse armée des montagnes; l’alliance entre Electre fasciste et Oreste libéral et partisan des réformes dans la ville devenue opulente; l’intervention d’Athéna qui protège Electre et Oreste,enfants de la Raison, et les unit, faisant taire le hurlement des Furies antiques qui errent dans la nouvelle ville; l’incertitude de Pylade devant la ville enrichie qui n’a plus besoin de lui; sa rencontre, la nuit de la bataille, avec son vieil ami d’adolescence resté jeune, beau comme aux temps de leurs premières amours quand les femmes leur étaient inconnues ; et leur abandon à des discours sur l’amour et l’âme qui n’ont rien à voir avec la réalité présente, et qui les réunit; et, enfin , la solitude de Pylade, qui, avant l’aube, devra bien prendre une décision. Extrait de Qui je suis de Pier Paolo Pasolini

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